À Braives, les points relatifs au personnel ont été retirés de l’ordre du jour du conseil, faute d’accord avec les syndicats. Malgré quelques avancées (budget de 75.000€ prévu pour le personnel), la crise sociale semble loin d’être terminée… tout comme la crise politique.
Les modifications du « statut administratif », du « statut pécuniaire » du personnel communal ainsi que le « règlement de travail » n’ont pas été présentés au conseil de Braives, par faute d’accord avec les syndicats. « Il nous était impossible de marquer notre accord lors des négociations, car les demandes du cahier revendicatif n’étaient pas respectées », indique Thierry Gilson, secrétaire permanent CSC. « On ne demande pas des cadeaux de Noël ! On demande que les autorités appliquent les circulaires qu’ils sont censés appliquer. Une injustice s’est créée au fil des années, et il faut la réparer ».
Une assemblée du personnel sera convoquée prochainement pour envisager la poursuite des négociations et d’éventuelles actions. Pour rappel, les syndicats ont déjà bloqué l’administration en juin dernier pour protester contre le malaise du personnel. « On ne ferme pas la porte pour les futures négociations », souligne Alain Rorive de la CGSP.
Pourtant des avancées, il y en a eu : un montant de 75.000€ au budget 2021 pour la revalorisation du personnel, la création du poste de directeur des ressources humaines… Mais ce n’est pas assez selon les syndicats, qui pointent notamment le sort des travailleurs des « titres-services » exclus de ces plans de revalorisation.
« On maintient le volume de l’emploi : on a 61 équivalents temps plein sur la commune et on conserve ça malgré la crise », rappelle Xavier Lisein (cdH), échevin des Finances. « On a fait un énorme travail… et je reste optimiste pour la suite des événements. La porte des négociations n’est pas fermée », assure l’échevin du Personnel François-Hubert du Fontbaré (cdH).
Bref, la situation ne sera pas réglée avant 2021… et la crise sociale continue à avoir des répercussions de plus en plus palpables sur la crise politique que connaît désormais Braives. Ce week-end, le conseiller Marc Foccroulle (PS) du principal parti d’opposition (Base) a notamment annoncé vouloir commencer des consultations en vue de former une majorité alternative.
Crise à Braives, encore et toujours. Ce mercredi, les syndicats en front commun et le Collège se sont quittés sans accord concernant le statut administratif du personnel. Une nouvelle réunion a été fixée en janvier. « Après 10 mois de crise, il faut peut-être changer l’attelage », lance Marc Foccroulle (BAse) qui se dit prêt à prendre ses responsabilités.
L’ambiance risque à nouveau d’être électrique au conseil communal de Braives de ce lundi soir. Surtout après l’échec des négociations concernant le statut du personnel. Une réunion importante avait lieu mercredi dernier. Elle s’est soldée par un échec, syndicats et collège n’ont pas trouvé de terrain d’entente concernant le cahier de revendications.
« Pour faire bref, le Collège a inscrit 60.000 euros au budget 2021 pour la révision générale des barêmes pour 9 personnes et le passage à l’échelle barémique E1 à E2 pour une quarantaine d’autres. Avec cette proposition, l’autre moitié du personnel, y compris du CPAS, n’allait rien obtenir sous prétexte que les finances ne le permettent pas. Les syndicats ont refusé. », explique le conseiller de l’opposition Marc Foccroulle (BAse).
Pour ce dernier, le personnel n’a finalement rien obtenu : ni d’un point de vue barémique, ni au niveau du bien-être au travail. « L’audit mené par Cohezio, le service externe de prévention et protection au travail, a débouché en septembre sur un rapport avec un plan d’actions que la Commune devait présenter en décembre. Or, il n’y a rien d’inscrit à l’ordre du jour du conseil de lundi », déplore le conseiller BAse.
Un report du budget
Compte tenu de l’impasse des négociations et de l’enlisement de la crise depuis 10 mois, le conseiller estime qu’il est temps de réagir. « Il est temps que cela s’arrête. Si après 10 mois, il n’y a toujours pas de solution pour sortir de la crise, il faut peut-être changer d’attelage. Nous on est prêt à prendre nos responsabilités ».
Ce lundi, en séance publique, il va proposer de reporter le vote du budget 2021 pour réfléchir à un nouveau projet « pour l’avenir de la commune, de son personnel et de sa population ». « Nous consulterons tous les conseillers, y compris ceux de la majorité, pour savoir qui est disposé à écrire cette nouvelle page blanche. A l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois.»
Et si ces démarches échouent ? « Nous saisirons alors la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier (elle arrive à échéance le 23 décembre) tout en demandant un audit général (de la gestion et des finances) », conclut BAse.
Même si on l’évoque depuis plusieurs semaines, rappelons qu’aucune motion de méfiance constructive n’a été déposée à ce jour.
Le comité de négociation syndicale ayant échoué à Braives, BAse appelle les élus au sursaut: prêts pour une autre majorité?
Dans le magma de tensions qui enveniment la vie du personnel communal (malaise social illustré par des démissions, burn-out et une grève) et des élus braivois (les 4 élus apparentés cdH et une élue MR se déclarent indépendants au sein de la majorité Entente Communale) depuis dix mois, le comité de négociation syndicale de la semaine dernière devait ouvrir la vanne à décompression. Il n’y a cependant pas eu d’accord entre le collège et les syndicats. «En définitive et pour faire bref, le personnel n’a rien obtenu: ni au niveau du bien-être psychosocial, ni au niveau du cahier des revendications concernant le statut pécuniaire auquel il a droit, regrette Marc Foccroulle, le chef du groupe BAse sur les bancs de l’opposition pour qui la situation est devenue intenable. Depuis le 25 mai, on a décidé de laisser le temps au temps pour régler la situation du personnel communal. C’était notre priorité.»
Appel à voter contre le budget 2021 ce lundi
Or, l’échec du collège qui avait jusqu’à la fin de l’année pour présenter un plan structuré est cuisant. À l’ordre du jour du conseil communal convoqué ce lundi, il n’y aura pas trace des trois points qui devaient entériner l’accord espéré avec les syndicats sur le règlement de travail, le statut administratif et le statut pécuniaire. «Il y a bien eu la proposition de la révision générale des barèmes pour 9 personnes et le passage à l’échelle barémique E2 pour une quarantaine d’autres. Dont coût d’une soixantaine de milliers d’euros à inscrire au budget 2021. Mais, l’autre moitié du personnel communal et celui du CPAS n’allaient rient obtenir avec l’argument que la Commune n’avait pas assez d’argent pour rencontrer toutes les demandes au cahier de revendications. Or, on savait à l’avance qu’il n’y avait pas assez d’argent dans les caisses! Il faut remettre tout à plat pour identifier les endroits où on doit arrêter certaines dépenses, faire les choix pour financier ce que le personnel mérite.» Et Marc Foccroulle de tenter un électrochoc chez les élus braivois en appelant à voter contre le budget 2021 ce lundi. «Il ne tient pas la route. Après, il sera trop tard… Il faut un sursaut sans quoi c’est laisser le malaise au sein du personnel perdurer.»
Majorité alternative? «Je veux que le débat soit lancé»
Pour l’élu BAse, l’heure est venue pour la majorité Entente Communale «qui n’en avait déjà plus que le nom» de faire l’aveu de son incapacité à ramener le calme à Braives. Avec le scénario devenu incontournable d’une majorité alternative à trouver. «Après le conseil communal, je contacterai tous les élus pour voir s’ils sont prêts à repartir d’une page blanche. Ceux de la majorité doivent dire s’ils restent où s’ils veulent un autre projet pour la Commune.» On n’en est pas encore au stade de la motion de méfiance, mais le terrain se prépare. «Je veux que le débat soit lancé. À l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois. Et si notre initiative devait échouer, nous saisirons la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier, car elle arrive à échéance le 23 décembre prochain.»
Avec cette annonce, la coalition MR-CDh montre son vrai visage : une coalition complètement usée qu’on doit appeler aujourd’hui “ la Mésentente communale ” car ell est définitivement incapable de faire face à la situation de crise que vit le personnel et que subit la population. Il faut MAINTENANT un vrai changement pour gérer Braives Autrement
BRAIVES
Braives: En congé de maladie, Pol Guillaume dénonce une cabale contre lui
Pol Guillaume se fait désormais accompagner par Me Philippe Culot.-Eda J-L T.
Pol Guillaume estime ne pas devoir démissionner puisqu’il ne fait pas l’objet d’une plainte. En congé de maladie, il est néanmoins contraint de prendre un peu de recul par rapport à la gestion communale.
C’est un Pol Guillaume marqué qui a reçu la presse cette après-midi chez lui pour lui faire part de son état d’esprit. Malade, fatigué, usé, le bourgmestre veut faire entendre son analyse de la situation compliquée qui touche la Commune de Braives depuis plusieurs mois et l’affecte personnellement.
Congé de maladie mais pas de démission
Alors qu’il sent qu’on veut le pousser à la démission et qu’une grève du personnel communal est prévue jeudi prochain, le mayeur avoue être un peu dépassé par les événements. «Je dois prendre soin de moi et de mes proches. Aussi, mon médecin m’a mis en congé de maladie jusqu’au 7 juillet», explique-t-il. Pas question cependant de démission, ni même d’un pas de côté puisque Pol Guillaume s’estime droit dans ses bottes.
Assisté par un avocat, Me Philippe Culot, le 1er Braivois affirme que certains, au sein du collège, tentent de profiter de la situation pour précipiter son départ (NDLR: il avait été convenu qu’il cède son mayorat en juin 2023). Même s’il refuse de les nommer, tous les regards se tournent vers Xavier Lisein, François-Hubert du Fontbaré et Nadine Heine, les autres membres cdH du collège.Ils ont gonflé les éléments et mis de l’huile sur le feu, plutôt que de l’eau
«Le timing est quand même interpellant alors qu’on est juste 18 mois après les élections et qu’on peut dès lors introduire une motion de défiance individuelle. D’ailleurs, j’ai entendu dire que si je ne remettais pas ma démission d’ici jeudi, c’est ce qui allait être fait à mon encontre.»
Pour Me Philippe Culot, s’il y a bien des gens en souffrance au sein du personnel communal, ces mandataires en profitent pour faire dégager Pol Guillaume plus vite que prévu: «Ils se sont servis du différend qu’il y a avec le personnel communal; ils ont gonflé les éléments et mis de l’huile sur le feu, plutôt que de l’eau».
En attendant la suite des événements, c’est Xavier Lisein qui assumer la fonction de bourgmestre.
Un conseil communal extraordinaire a eu lieu ce lundi à Braives. Les problèmes liés au personnel étaient à l’ordre du jour. Le bourgmestre a demandé l’apaisement : il reconnaît des erreurs et fait appel à un manager de crise et une task force.
Chose rare, voire rarissime dans notre arrondissement. Ce lundi, un conseil communal extraordinaire a eu lieu à la commune de Braives, et plus précisément à la Maison de village de Fallais (lieu temporaire des conseils pour cette période de coronavirus). À l’ordre du jour : « réponses aux questions posées par le Groupe Base ».
Pour rappel, cela fait maintenant plusieurs mois que le personnel de la commune de Braives fait entendre son mécontentement. À plusieurs reprises, des manifestations ont eu lieu au moment du conseil communal, avec notamment des interventions des représentants syndicaux. Un arrêt de travail symbolique sera d’ailleurs organisé le 10 juin, de 10 à 12h, en même temps que la réunion du collège communal.
Le bourgmestre libéral Pol Guillaume a débuté le conseil par un long discours : il a reconnu des problèmes et la gravité de la situation. « Je veux être le premier à reconnaître que j’ai pu commettre des erreurs, que certaines de mes attitudes ont sans doute pu choquer ou mettre mal à l’aise certains collaborateurs ».
Le mayeur a indiqué vouloir faire un pas de côté et rester du côté des solutions : « J’ai également souhaité ne plus être à la tête des concertations et des réunions du personnel ».
Appel au SPW
Pour régler cette crise, le collège a fait appel au SPW des Pouvoirs locaux. Une procédure externe en cinq étapes devrait être mise en place prochainement, avec notamment la désignation d’un « manager de crise » et la mise en place d’une task force réunissant entre autres un représentant du SPW Intérieur et le directeur général d’une autre commune.
L’opposition a accueilli plutôt positivement cette prise en charge par le SPW, mais reste très critique. « Cela s’apparente à un retournement de situation. Il y a une profonde crise sociale », s’est inquiété le conseiller communal socialiste Marc Foccroulle, chef de groupe de « Base ». « On est dans une situation catastrophique, et on commence à peine à prendre des mesures », a critiqué l’écologiste Michèle Vos.
Instabilité politique
La question de l’instabilité politique a également été abordée. Pour rappel, la majorité braivoise a implosé fin mai, et le groupe majoritaire « Entente Communale » (de tendance libérale et humaniste) a perdu cinq élus (principalement CDH), qui siègent désormais comme indépendants.
« On a un blocage politique. Il faut que le collège se ressaisisse sur les autres dossiers », a indiqué Marc Foccroulle. De son côté, le CDH assure rester dans la majorité avec les libéraux, et porter les projets prévus.
La crise actuelle au
sein de l’administration communale de Braives prenant une tournure de plus en
plus conflictuelle, le groupe B.A.s.e. a souhaité réagir suite au mal être vécu
par l’ensemble du personnel communal.
En effet, depuis de nombreuses années et mandatures, la
défense du bien-être du personnel a
toujours été au centre des préoccupations
et des priorités du groupe B.A.s.e , malgrédes refus répétés de la majorité en place.
C’est pourquoi, ce samedi
6 juin, nous avons répondu favorablement à la demande de la représentation syndicale du personnel
communal CGSP-CSC d’être entendue et
écoutée.
Il ne s’agit pas ici
d’opportunisme politique mais bien de répondre à un problème de gestion erratique,
dans lequel l’humain n’a manifestement plus sa place, au profit d’un népotisme flagrant.
Les reproches du
personnel sont éloquents : abus de pouvoir, intimidations, injonctions, menaces,
harcèlements, la liste est longue et non exhaustive…
Ces faits ne datent pas d’hier et ne sont pas l’apanage d’une
seule personne mais, il faut reconnaitre que tous pointent du doigt celui qui est le chef d’orchestre de
cette Entente Communale, qui n’en a plus que le nom. La preuve la plus évidente
étant la démission des élus CDH et même d’une représentante MR de cette
majorité usée après 20 ans de gestion commune !
La question qui se
pose est, pourquoi et dans quel but ces élus ont-ils démissionné?
Afin d’obtenir des réponses, nous avons décidé
d’agir et de demander la tenue d’un Conseil Communal extraordinaire en
urgence. Celui-ci aura lieu ce
lundi 8 juin à 20h à la maison de village de Fallais.
Car même s’il a
divorcé, ce vieux couple continue à
cohabiter et à persévérer dans l’inaction et le déni des faits du passé. Qu’en
sera-t-il du futur ?
Alors, que dire et que
faire encore…sans s’épuiser en vaines paroles !
Ce samedi 6 juin, l’ensemble du groupe de B.A.s.e.,
après avoir entendu et écouté toutes les
revendications des représentants du personnel, se tient prêt à répondre favorablement à un changement de
cap dans la mesure des possibilités légales du « Code de la Démocratie
locale » et de l’ensemble des partis en présence et à la condition que le
personnel communal en manifeste le désir ferme et définitif.
Il ne s’agit plus ici
de tergiverser mais bien d’agir pour le bien de tous ces travailleurs qui sont
dans une situation conflictuelle permanente et en grande souffrance
psychologique, avec parfois la crainte d’un
avenir professionnel incertain.
Nous ne pouvons plus admettre que le personnel
de notre administration et le quotidien des Braivois soient, à ce point, soumis
au bon vouloir de certains.
Une administration
avec un personnel épanoui et qui fonctionne agréablement
au service des citoyens, voilà ce à quoi nous devons arriver, voilà ce que nous
devons rétablir au plus vite !
Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons trouver
des solutions à ce mal-être qui gangrène le personnel de notre commune depuis
trop longtemps.
La majorité braivoise a explosé ce lundi, plongeant la commune dans un futur incertain. Le cdH quitte le MR avec lequel il formait l’Entente Communal, mais ils restent ensemble au collège communal. Une situation critiquée par l’opposition.
Divorcer et continuer à vivre sous le même toit. C’est la situation inconfortable dans laquelle se trouve actuellement la majorité communale braivoise. En effet, ce lundi lors du dernier conseil, la majorité « Entente Communale » (de tendance libérale et humaniste) a perdu cinq élus, qui veulent désormais siéger comme indépendants, à savoir les membres apparentés au cdH (François-Hubert Du Fontbaré, Xavier Lisein, Olivier Orban, Catherine Buron) et une conseillère apparentée au MR (Aurélie Osy De Zegwaart).
Pour l’opposition, cette situation est intenable. – D.R.
Ce divorce est la conséquence des multiples tensions en lien avec le personnel de l’administration. Pour rappel, à plusieurs reprises cette année, des membres du personnel sont venus manifester au conseil communal. Ce lundi, ils étaient des dizaines à Fallais ! En front commun, les syndicats CSC et CGSP ont dénoncé les « intimidations, remarques méprisantes et pressions morales », et ont déposé un préavis d’action qui pourrait amener à une grève.
Les membres cdH ont ainsi voulu se dissocier des membres de la majorité visés. « C’est la première manière de ne plus cautionner des attitudes auxquelles on nous associait », a indiqué au conseil l’échevin humaniste François-Hubert Du Fontbaré.
Pourtant, ce divorce n’est pas synonyme de séparation définitive… car les membres indépendants veulent rester au collège !
Une situation inédite
Le collège communal compte désormais deux groupes : l’Entente Communale, et les indépendants. Ce n’est donc plus une véritable union homogène, mais bien une « coalition », avec deux groupes distincts. Une situation surprenante… qui semble même étonner le politologue Pierre Verjans. « Se séparer et rester ensemble, cela paraît antinomique ».
L’échevin humaniste Xavier Lisein assure pour sa part vouloir poursuivre les dossiers en cours : « On ne veut pas revoir le pacte de majorité. Je travaille avec Pol Guillaume depuis dix ans. C’est quelqu’un de volontaire, qui sait gérer les dossiers. On ne remet pas en cause les décisions du collège. Mais juste le comportement de certains membres ».
« Je prends mes responsabilités »
Du côté du bourgmestre, on demande du temps pour comprendre la situation. « On a appris les choses assez soudainement. Il va falloir analyser tout, et voir ce que le code de la démocratie locale prévoit. Il faut prendre le recul nécessaire ». Pol Guillaume se montre toutefois confiant par rapport à l’avancée des projets, et veut donner une nouvelle chance au collège. « On peut encore faire beaucoup de choses pour les Braivois. Je prends mes responsabilités. Je reste ouvert pour améliorer la situation du personnel ».
Des discussions devraient bientôt avoir lieu entre les différents « groupes » de la majorité. Ce lundi, un premier acte a d’ailleurs été posé. L’échevin du personnel Stéphane Rocour, en convalescence, a annoncé qu’il ne reprendrait pas ses fonctions scabinales. Notons également que, à la suite de ce retrait de l’Entente Communale, les humanistes perdent désormais leurs mandats dérivés.
Foccroulle veut un nouveau pacte de majorité
Pour l’opposition, cette situation est intenable. « Ce n’est plus une majorité homogène. C’est une majorité usée ! S’il y a des désaccords au collège, il y aura une paralysie », dénonce Marc Foccroulle de la liste Base. Le socialiste braivois se montre prêt à bouleverser l’exécutif et évoque même la piste d’une majorité alternative. « Pour moi, il faut un vrai changement avec un nouveau pacte de majorité. Nous sommes disponibles, mais sur base d’une majorité alternative. Il faut retisser du lien avec la population et résoudre le problème du personnel ».
Actuellement l’Entente Communale possède encore cinq sièges, les néo-indépendants (ex-EC) également cinq, BASE quatre, Écolo deux et Défi un. Arithmétiquement, une majorité alternative n’est donc réalisable qu’avec le soutien de membres de l’Entente Communale…et à l’heure actuelle, un renversement semble peu plausible. Du côté humaniste de l’Entente Communale, on nous indique en effet que le changement de majorité n’est pas à l’ordre du jour. Mais est-ce tenable sur le long terme ?
MARDI, MAI 26, 2020 – 18:55
Lisein bourgmestre en 2023 ? La donne a changé…
Xavier Lisein. – D.R.
Face à cette instabilité politique à la commune de Braives, une question se pose : qui va porter l’écharpe mayorale braivoise dans les années à venir ? En effet, après les dernières élections communales de 2018, un arrangement avait été conclu au sein la majorité Entente Communale : Xavier Lisein (l’actuel premier échevin « indépendant », de tendance humaniste) devait prendre possession de l’écharpe mayorale en 2023 et ainsi succéder à Pol Guillaume.
Alors, ce divorce des humanistes remet-il cet accord en question ? Le bourgmestre préfère ne pas trop s’avancer sur sujet, mais se dit prêt à prendre ses responsabilités. « Mon souhait était de former quelqu’un pour me remplacer. Mais maintenant, cela change un peu la donne. Je me pose des questions… Il faudra en reparler. Il n’y a pas de décision tranchée pour le moment ».
Même prudence chez le premier échevin. « 2023… c’est 2023 ! Je veux surtout retrouver de la sérénité à Braives. Au fur et à mesure, on verra comment ça va évoluer. La question n’est pas à l’ordre du jour. Il faut d’abord penser à l’avenir collectif », assure Xavier Lisein.
Dans le cas d’une majorité alternative, on nous indique que la piste « Foccroulle bourgmestre » serait également possible.
DE TOUT CŒUR AVEC VOUS !
Les membres de B.A.s.e. souhaitent, en cette période particulière du confinement dû au coronavirus, exprimer tout leur soutien à la population braivoise et en particulier à nos seniors dont le CPAS a pris l’engagement de venir en aide chaque fois que cela est nécessaire pour les personnes isolées de plus de 75 ans (si vous n’êtes pas dans cette situation précise, n’hésitez cependant pas à contacter les services du CPAS au 019 69 62 65 pour solliciter leur aide).
Nous avons AUSSI une pensée particulière pour les membres du personnel communal et du CPAS malgré les difficultés qu’ils rencontrent actuellement.
Nous les remercions pour leur présence, leur disponibilité et leur travail au bénéfice des Braivois. Ils apportent à chacun d’entre nous un réconfort par leurs actions !
Nous profitons aussi de cette publication pour rappeler les consignes élémentaires de sécurité sanitaire que chacun doit s’engager à respecter pour mettre fin le plus rapidement possible à cette épidémie.
Enfin saluons tous ceux et celles qui œuvrent à nous servir, nous protéger et nous soigner : Nous pensons tous les jours à VOUS.
MERCI à VOUS
Mal-être à la commune : syndicats et opposition attendent des résultats
Sans réponses claires, des actions et un dépôt de préavis de grève sont annoncés
ROMAIN MASQUELIER
Les membres du personnel étaient en nombre au conseil communal ce lundi.Ro.Ma.L a situation du personnel communal braivois est toujours au cœur des débats. Une réunion a eu lieu avec les syndicats ce lundi. Le sujet était aussi sur la table du conseil communal en soirée. >
C’est un dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines : la situation du personnel communal braivois est au centre des débats dans cette commune de 6.000 habitants… Ce lundi, une réunion du CPPT (comité de protection et de prévention des travailleurs) a eu lieu avec les syndicats et des membres du Collège communal braivois.Pour rappel, le 27 janvier, à l’occasion du conseil communal, environ trente membres du personnel communal de Braives sont venus déposer une lettre pour dénoncer un sentiment de « mal-être » (voir La Meuse du 29 janvier et du 20 février).Ce premier événement a été suivi d’autres actions au sein de la commune. On vous en parlait la semaine dernière : dans un courrier daté du 20 février, plus de 40 membres du personnel communal braivois ont réclamé la démission de l’échevin du personnel Stéphane Rocour (actuellement en convalescence et remplacé ad interim par François-Hubert Du Fontbaré).Le Collège avait réagi à cette missive en mettant le point à l’ordre du conseil communal, en proposant la venue d’un coach externe et en planifiant une série de rencontres.Une réunion mitigéeAlain Rorive, secrétaire régional CGSP pour Huy-Waremme, a fait part d’un sentiment mitigé à propos de cette réunion de ce lundi : « On est devant un travail colossal. On devra avoir de très nombreuses réunions dans un délai court. Il faut se rendre compte que les membres du personnel sont en souffrance. Le climat est difficile et très tendu ».Le syndicat CGSP aimerait ainsi un plan global sur le bien-être du personnel. Une analyse de la charge psychosociale est également une des grandes priorités du syndicat : il s’agirait d’une première étape indispensable pour réaliser un diagnostic et établir des pistes de solution. Une nouvelle réunion à ce sujet se tiendra ce vendredi.De même, une autre réunion est également prévue le 23 mars pour aborder le règlement de travail et le statut administratif de la commune. Et le secrétaire régional CGSP attend des résultats rapidement : « Avec les trois syndicats, on est sur la même longueur d’ondes. Si on n’a pas des réponses claires et précises, il est possible d’avoir des actions, voire un dépôt de préavis de grève. Mais j’espère ne pas en arriver là. Nous prônons le dialogue ».Au conseil communal ce lundi soir, le climat était particulièrement tendu. Plus de vingt membres du personnel étaient présents. L’opposition n’a pas épargné la majorité. Ainsi, Marc Foccroulle (Liste Base) n’a pas manqué d’interpeller le Collège : « Aujourd’hui, il y a une image profondément dégradée de notre commune. Alors, on essaie de rattraper la situation… Mais il faut une réaction à la hauteur de la crise. Il y a des gens en souffrance profonde ». L’échevin du personnel (ad interim) François-Hubert Du Fontbaré assure rester constructif et ne minimise pas les faits : « Nous mesurons la gravité de la situation. On a manqué de prévention. Je m’engage à mettre toute mon énergie dans les prochaines semaines pour travailler presque exclusivement sur ce dossier ».
Trop de pression à la
commune de Braives: «Il faut que ça bouge»
Lors de la manif du 27
janvier au conseil communal. – DR
Le 27 janvier dernier,
en séance du conseil communal, une trentaine de membres du personnel communal
de Braives est venue rendre compte de son mal-être au travail. Une première.
Suite à cette manifestation, une assemblée générale du personnel s’est tenue
cette semaine. Un comité de protection et de prévention des travailleurs a
été demandé en urgence par la CGSP.
Comme le rappelle le
parti d’opposition B.A.s.e dans un post publié ce mardi sur sa page FB, ce
malaise au sein de l’administration communale n’est pas neuf. Début 2019, une
étude du SPMT, un service externe de prévention de la santé et du bien-être au
travail, révélait déjà que plus de la moitié des travailleurs se sentait mal au
boulot.
Un an plus tard, la
situation ne s’est visiblement pas améliorée puisque, fait exceptionnel, le 27
janvier dernier, en pleine séance du conseil communal, une délégation du
personnel a remis une lettre aux élus dans laquelle il dénonce les pressions et
le climat tendu au sein de l’administration. Le collège est clairement dans le
collimateur.
Ce qui a déclenché
ce mouvement ? Le licenciement du responsable des ressources
humaines. Son travail
était très apprécié par l’ensemble des agents qui ont ressenti son éviction
comme abusive.
« Peur du
licenciement »
Quinze jours plus
tard, où en est-on dans ce dossier hautement sensible ? Aux dires
du bourgmestre Pol Guillaume, « le climat au sein de l’administration est
identique ». « Je me réjouis de voir arriver ces quelques jours
de congés de carnaval qui permettra à chacun de se reposer. Le manque de soleil
en hiver n’a pas non plus contribué à améliorer le climat mais il est vrai que
nous n’avons pas encore pu commencer le travail, mais il est en cours »,
assure-t-il.
Ce lundi, une
assemblée générale du personnel a effectivement eu lieu. Une septantaine de
personnes (soit près de la moitié du personnel communal), était présente.
« Une telle mobilisation, j’ai rarement vu ça. », souligne Alain
Rorive, secrétaire régional CGSP pour Huy-Waremme qui s’inquiète après avoir
entendu les témoignages : « il y a pas mal de pression sur le
personnel. Les travailleurs sont en souffrance, ils ont peur du licenciement.
Nous devons répondre à leur désarroi au plus vite si on veut faire évoluer les
choses positivement. »
Raison pour
laquelle, la CGSP a demandé qu’un comité de protection et de prévention des
travailleurs soit convoqué en urgence. Selon le bourgmestre, il pourrait se tenir début mars. La CGSP
souhaite obtenir un plan global sur plusieurs années « pour tout ce qui
touche au bien-être du personnel » ainsi qu’un rapport annuel des visites
des lieux de travail, de la médecine du travail et une analyse de la charge
psychosociale en présence du service externe de la commune de Braives ».
Pour la CGSP, les résultats de cette analyse vont permettre de mieux cerner le
climat au sein de l’administration communale, données indispensables à ses yeux
pour prévoir les actions et améliorer la situation.
Des actions ne sont
pas exclues
« J’ai
toujours prôné le dialogue mais il va falloir que ça bouge », prévient
Alain Rorive qui n’exclut
pas des actions si rien n’évolue. « On pourrait aller jusqu’à un dépôt de
préavis de grève mais j’espère qu’on n’en arrivera pas là. », conclut-il.
MERCREDI, FÉVRIER 19,
2020 – 18:18
L’organisation du
travail pointée du doigt
Globalement, le
personnel communal dénonce la pression au travail. Mais qu’en est-il
exactement ? « Ce que les ouvriers reprochent, par exemple, à leur
hiérarchie, c’est de devoir faire un travail qualifié, sans formation, alors
qu’ils sont tous non qualifiés », évoque le délégué syndical CGSP Serge
Dingeon.
Le malaise est
différent, dit-il, chez les administratifs. Là, c’est l’organisation du travail
qui est pointée du doigt. « Les dossiers arrivent en dernière minute, il
faut aller vite pour les monter et pour qu’ils soient prêts dans les
temps », poursuit le délégué syndical.
« Il faut que les
Braivois sachent qu’aujourd’hui, le personnel communal n’en peut plus ! »
a publié B.A. s.e sur sa page FB. Le parti de Marc Foccroule dénonce
« l’autoritarisme de certains membres du Collège qui pensent que ce qu’ils
décident doit être mis en œuvre immédiatement sans aucune analyse préalable de
la charge de travail des agents et des projets en cours. »
Le bourgmestre Pol
Guillaume admet qu’il peut y avoir de la pression pour certains dossiers
importants et pour lesquels il y a des subsides. « Mais croyez-vous qu’il
y a un dossier facile ? La loi sur le respect des marchés publics, le code
de démocratie locale, tout ça fait qu’aujourd’hui nous devons mener une
Administration avec des outils qui sont tout sauf simples », se défend-il.
Turn-over
Selon B.A.s.e, la
détérioration du climat social au sein de la commune serait à l’origine de
« nombreuses absences pour maladie, burn out, démissions ou licenciements,
tous services communaux ou asbl para-communales confondus ».
Pol Guillaume
relativise le turn-over au sein du personnel. « C’est quelque chose qui
est devenu régulier dans beaucoup d’entreprises. C’est aussi une évolution dans
la manière de travailler, les travailleurs ont d’autres ambitions. »
Le bourgmestre libéral
rappelle qu’il y a 6 ans, le Collège a créé un poste de Ressources Humaines.
« Je ne suis pas un spécialiste des RH, j’attends d’une cellule comme
celle-là de mieux cerner les attentes du personnel ».
M-CL.G.
MERCREDI, FÉVRIER 19,
2020 – 18:17
L’opposition attend
des mesures concrètes
Pour l’opposition,
« il est temps de ramener de la sérénité à la Maison communale ».
« Nous attendons du Collège, des mesures concrètes et rapides en faveur du
personnel. Il faut remédier à ce mal-être ressenti au quotidien. À défaut, c’est
le fonctionnement de notre Commune qui en sera prochainement paralysé »,
lâche B.A.s.e.
Pour Ecolo, en
manifestant après le licenciement du responsable des Ressources Humaines, le
personnel a clairement signalé au Collège que c’était la limite à ne pas
dépasser. « Lors du huis clos qui a suivi, le Collège a proposé des
mesures, nous serons attentifs à ce qu’elles se concrétisent pour le bien du
personnel », indique pour sa part Christian De Cock.
Alain Durant (DéFI)
abonde dans le même sens, et rappelle, non sans ironie, le thème de campagne de
la majorité E.C. « Braives, une campagne où il fait bon vivre…
Visiblement, pas tant que ça pour le personnel communal », glisse-t-il
avant d’ajouter que si ce même personnel refusait jusqu’ici de parler,
« c’est par peur des représailles ».