Depuis bientôt 10 mois, notre Commune vit une crise sans précédent, rarement vue en Wallonie.

Depuis fin janvier, le personnel communal a fait part de son mal-être au Collège communal puis au Conseil communal.

Les syndicats en front commun ont soutenu leurs démarches et leurs actions allant jusqu’à la grève le 17 juin dernier : du jamais vu à Braives !

A cette crise sociale, s’est ajouté une crise politique où aujourd’hui, on nous impose « la Mésentente communale » suite au départ en juin dernier de l’EC de 4 élus CDh et une élue MR qui siègent désormais comme indépendants tandis que le reste de l’EC compte 4 MR et une élue qui s’est déclarée indépendante.

Malgré ces 5 départs, les deux échevins CDh siègent au Collège et sont rémunérés tout comme la Présidente du CPAS CDh. Ils participent aux décisions alors qu’ils siègent désormais comme indépendants. Comprenne qui pourra…

Evidemment, le consensus qui doit régner au sein d’une majorité N’EXISTE PLUS depuis.

Au Conseil communal, nous devons ainsi assister à des critiques répétées ENTRE EUX et même des votes différents au sein de cette Mésentente communale.

Le personnel n’en peut plus et le fait savoir ; lui qui est littéralement pris entre deux feux.

On ne compte plus par ailleurs les burn out, les congés de maladie longue durée, les démissions.

IL EST TEMPS QUE CELA S’ARRETE.

C’est pourquoi, B.A.s.e. demande solennellement à chaque conseiller communal de faire choix, un choix réfléchi qui se fonde d’abord et avant tout sur l’avenir de notre Commune, de son personnel et plus largement de la population braivoise.

B.A.s.e. va donc prendre l’initiative de contacter tous les élus y compris de l’opposition pour connaître leur point de vue car nous sommes déterminés à garantir un avenir durable à notre Commune débarrassée des querelles individuelles qui n’ont pas de place au regard de l’intérêt général dans une Institution publique.

Nous rappelons d’ailleurs à la majorité actuelle les résultats des élections du 14 octobre 2018 : l’EC a perdu 15 % de ses électeurs et a  gardé avec 50,3% des voix, 10 sièges.

MAIS si cette majorité a recueilli 2133 voix, l’opposition en a recueilli 2105  soit un écart d’à peine  28 voix (par comparaison, en 2012, la différence était de 650 voix). Et cela, il ne faut pas l’oublier : tous les électeurs doivent être respectés et en particulier, ceux qui les représentent.

Nous proposerons de repartir d’une page blanche pour discuter avec tous ceux qui rejoindront notre initiative qui se veut constructive pour offrir : un nouveau projet de développement de notre commune pour les Braivois et avec les Braivois.

Ce nouveau projet pour notre Commune reposera sur les 4 principes suivants :

  • L’adoption d’une nouvelle vision pour la période 2020-2030 au travers d’une feuille de route forte qui, après débats au Collège et au Conseil communal, sera transposée en Déclaration de Politique Communale début 2021 .Tous les projets seront estimés sur le plan budgétaire et de manière pluriannuelle en intégrant les projets existants ET en impliquant l’ensemble des conseillers communaux ;
  • le développement de notre commune sera envisagé en préservant son caractère rural (plus question d’un horizon « 12.000 habitants » ni d’étalement rural des constructions sur 600 m2 de terrain) tout en recourant à la supracommunalité chaque fois cela s’avérera nécessaire pour le bien-être de notre population ;
  • priorité sera aussi désormais donnée dans la gestion communale à l’Information, la Consultation, la Concertation et la Participation citoyennes et inclusives  
  • l’adoption d’une Charte de gouvernance notamment pour impliquer réellement le personnel communal et du CPAS dans le développement des projets, pour garantir des recrutements objectifs, pour une gestion réellement collégiale de la Commune et qui ne repose plus sur une accumulation de dossiers menés individuellement, pour une communication interne et externe collective…

Nous voulons donc débattre d’une nouvelle Déclaration de Politique Communale pour laquelle les éléments suivants sont une priorité pour B.A.s.e. :

  • la résolution complète des problèmes qu’ont rencontré les membres du personnel (en intégrant un programme d’actions post-Covid via notamment le télétravail)
  • la révision du projet de maison de village de Ciplet après concertation et une consultation populaire
  • la révision du RCU et une réflexion sur la gestion de notre aménagement du territoire (anticipation du développement de lotissements)
  • Accorder une attention particulière à notre enseignement communal (plan d’actions concertées avec les directions d’école) et notre crèche
  • l’élaboration d’un maillage de réseau de voies lentes et d’un plan trottoirs et ce au départ des besoins d’accessibilité aux écoles, crèches, administration communale et du CPAS, Poste, Funérarium…et avec l’avis de toutes les instances représentatives
  • une nouvelle dynamique pour le CPAS avec une brochure d’informations sur les aides auxquels ont droit nos citoyens et une analyse des services existants
  • une véritable politique de logements publics (aujourd’hui Braives compte zéro logement public)
  • des actions pour la gestion des eaux usées et présentation dans chaque village de l’évolution du projet de station d’épuration et de ses effets dans les différents villages
  • une amélioration significative des moyens consacrés à la propreté dans nos rues
  • un projet d’éolienne citoyenne
  • un budget participatif citoyen à hauteur de 70.000 € sur deux ans
  • l’octroi d’un chèque-sports pour les jeunes Braivois
  • la révision du système des subventions aux associations
  • un véritable support au Centre culturel
  • le développement d’un projet global de réaménagement du centre de Braives
  • la dynamisation de la zone artisanale avec la création d’un espace de co-working
  • l’ouverture du Bulletin communal à la parole de tous

Préalablement, cela nécessitera le report de l’adoption du budget 2021 inscrit au Conseil communal du 21 décembre et la réalisation par la Région d’un audit général (de la gestion et des finances) de la Commune, du CPAS et des asbl para-communales.

A l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois.

Si notre initiative devait échouer, nous saisirons la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier car elle arrive à échéance le 23 décembre prochain tout en demandant un audit général (de la gestion et des finances) le plus rapidement possible en transmettant tous nos constats sur les faits et les dysfonctionnements dont nous avons pu prendre connaissance.


Crise à Braives : «On ne demande pas des cadeaux de Noël», réagit la CSC

Alain Rorive (CGSP) et Thierry Gilson (CSC) lors de la manifestation du juin.Alain Rorive (CGSP) et Thierry Gilson (CSC) lors de la manifestation du juin. – Ph. d’archives/DR

Par Ro.Ma| Publié le 21/12/2020 à 23:10

À Braives, les points relatifs au personnel ont été retirés de l’ordre du jour du conseil, faute d’accord avec les syndicats. Malgré quelques avancées (budget de 75.000€ prévu pour le personnel), la crise sociale semble loin d’être terminée… tout comme la crise politique.

Les modifications du « statut administratif », du « statut pécuniaire » du personnel communal ainsi que le « règlement de travail » n’ont pas été présentés au conseil de Braives, par faute d’accord avec les syndicats. « Il nous était impossible de marquer notre accord lors des négociations, car les demandes du cahier revendicatif n’étaient pas respectées », indique Thierry Gilson, secrétaire permanent CSC. « On ne demande pas des cadeaux de Noël ! On demande que les autorités appliquent les circulaires qu’ils sont censés appliquer. Une injustice s’est créée au fil des années, et il faut la réparer ».

Une assemblée du personnel sera convoquée prochainement pour envisager la poursuite des négociations et d’éventuelles actions. Pour rappel, les syndicats ont déjà bloqué l’administration en juin dernier pour protester contre le malaise du personnel. « On ne ferme pas la porte pour les futures négociations », souligne Alain Rorive de la CGSP.

Pourtant des avancées, il y en a eu : un montant de 75.000€ au budget 2021 pour la revalorisation du personnel, la création du poste de directeur des ressources humaines… Mais ce n’est pas assez selon les syndicats, qui pointent notamment le sort des travailleurs des « titres-services » exclus de ces plans de revalorisation.

« On maintient le volume de l’emploi : on a 61 équivalents temps plein sur la commune et on conserve ça malgré la crise », rappelle Xavier Lisein (cdH), échevin des Finances. « On a fait un énorme travail… et je reste optimiste pour la suite des événements. La porte des négociations n’est pas fermée », assure l’échevin du Personnel François-Hubert du Fontbaré (cdH).

Bref, la situation ne sera pas réglée avant 2021… et la crise sociale continue à avoir des répercussions de plus en plus palpables sur la crise politique que connaît désormais Braives. Ce week-end, le conseiller Marc Foccroulle (PS) du principal parti d’opposition (Base) a notamment annoncé vouloir commencer des consultations en vue de former une majorité alternative.

Ro.Ma.


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Braives: le collège fait appel à un manager de crise et une task force

Lors du conseil extraordinaire.

Lors du conseil extraordinaire. – D.R.| Publié le 8/06/2020 à 22:34

Un conseil communal extraordinaire a eu lieu ce lundi à Braives. Les problèmes liés au personnel étaient à l’ordre du jour. Le bourgmestre a demandé l’apaisement : il reconnaît des erreurs et fait appel à un manager de crise et une task force.

Chose rare, voire rarissime dans notre arrondissement. Ce lundi, un conseil communal extraordinaire a eu lieu à la commune de Braives, et plus précisément à la Maison de village de Fallais (lieu temporaire des conseils pour cette période de coronavirus). À l’ordre du jour : « réponses aux questions posées par le Groupe Base ».

Pour rappel, cela fait maintenant plusieurs mois que le personnel de la commune de Braives fait entendre son mécontentement. À plusieurs reprises, des manifestations ont eu lieu au moment du conseil communal, avec notamment des interventions des représentants syndicaux. Un arrêt de travail symbolique sera d’ailleurs organisé le 10 juin, de 10 à 12h, en même temps que la réunion du collège communal.

Le bourgmestre libéral Pol Guillaume a débuté le conseil par un long discours : il a reconnu des problèmes et la gravité de la situation. « Je veux être le premier à reconnaître que j’ai pu commettre des erreurs, que certaines de mes attitudes ont sans doute pu choquer ou mettre mal à l’aise certains collaborateurs ».

Le mayeur a indiqué vouloir faire un pas de côté et rester du côté des solutions : « J’ai également souhaité ne plus être à la tête des concertations et des réunions du personnel ».

Appel au SPW

Pour régler cette crise, le collège a fait appel au SPW des Pouvoirs locaux. Une procédure externe en cinq étapes devrait être mise en place prochainement, avec notamment la désignation d’un « manager de crise » et la mise en place d’une task force réunissant entre autres un représentant du SPW Intérieur et le directeur général d’une autre commune.

L’opposition a accueilli plutôt positivement cette prise en charge par le SPW, mais reste très critique. « Cela s’apparente à un retournement de situation. Il y a une profonde crise sociale », s’est inquiété le conseiller communal socialiste Marc Foccroulle, chef de groupe de « Base ». « On est dans une situation catastrophique, et on commence à peine à prendre des mesures », a critiqué l’écologiste Michèle Vos.

Instabilité politique

La question de l’instabilité politique a également été abordée. Pour rappel, la majorité braivoise a implosé fin mai, et le groupe majoritaire « Entente Communale » (de tendance libérale et humaniste) a perdu cinq élus (principalement CDH), qui siègent désormais comme indépendants.

« On a un blocage politique. Il faut que le collège se ressaisisse sur les autres dossiers », a indiqué Marc Foccroulle. De son côté, le CDH assure rester dans la majorité avec les libéraux, et porter les projets prévus.


La crise actuelle au sein de l’administration communale de Braives prenant une tournure de plus en plus conflictuelle, le groupe B.A.s.e. a souhaité réagir suite au mal être vécu par l’ensemble du personnel communal.

En effet,  depuis de nombreuses années et mandatures, la défense du bien-être du personnel  a toujours été au centre des  préoccupations et des priorités du groupe B.A.s.e , malgré des refus répétés  de la majorité en place.

C’est pourquoi, ce samedi 6 juin, nous avons répondu favorablement à la demande de la  représentation syndicale du personnel communal CGSP-CSC  d’être entendue et écoutée.

Il ne s’agit pas ici d’opportunisme politique mais bien de répondre à un problème de gestion erratique, dans lequel l’humain n’a manifestement plus sa place, au profit d’un népotisme flagrant.

Les reproches du personnel sont éloquents : abus de pouvoir, intimidations, injonctions, menaces, harcèlements, la liste est longue et non exhaustive…

Ces faits ne datent  pas d’hier et ne sont pas l’apanage d’une seule personne mais, il faut reconnaitre que tous pointent  du doigt celui qui est le chef d’orchestre de cette Entente Communale, qui n’en a plus que le nom. La preuve la plus évidente étant  la démission des élus CDH  et même d’une représentante MR de cette majorité usée après 20 ans de gestion commune !

La question qui se pose est, pourquoi et dans quel but ces élus ont-ils démissionné?

Afin d’obtenir des réponses, nous avons décidé d’agir et de demander la tenue d’un Conseil Communal extraordinaire en urgence.  Celui-ci aura lieu ce lundi 8 juin à 20h à la maison de village de Fallais.

Car même s’il a divorcé, ce vieux couple  continue à cohabiter et à persévérer dans l’inaction et le déni des faits du passé. Qu’en sera-t-il du futur ?

Alors, que dire et que faire encore…sans s’épuiser en vaines paroles !

Ce samedi 6 juin, l’ensemble du groupe de B.A.s.e., après avoir  entendu et écouté toutes les revendications des représentants du personnel, se tient prêt  à répondre favorablement à un changement de cap dans la mesure des possibilités légales du « Code de la Démocratie locale » et de l’ensemble des partis en présence et à la condition que le personnel communal en manifeste le désir ferme et définitif.

Il ne s’agit plus ici de tergiverser mais bien d’agir pour le bien de tous ces travailleurs qui sont dans une situation conflictuelle permanente et en grande souffrance psychologique,  avec parfois la crainte d’un avenir professionnel incertain.

Nous ne pouvons plus admettre que le personnel de notre administration et le quotidien des Braivois soient, à ce point, soumis au bon vouloir de certains.

Une administration avec un personnel épanoui et qui fonctionne agréablement au service des citoyens, voilà ce à quoi nous devons arriver, voilà ce que nous devons rétablir au plus vite !

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons trouver des solutions à ce mal-être qui gangrène le personnel de notre commune depuis trop longtemps.

Seul, on va plus vite. Ensemble on va plus loin…


Un divorce ambigu entre le CDH et le MR à Braives

Ce divorce n’est pas synonyme de séparation définitive.

Ce divorce n’est pas synonyme de séparation définitive. – D.R.

La majorité braivoise a explosé ce lundi, plongeant la commune dans un futur incertain. Le cdH quitte le MR avec lequel il formait l’Entente Communal, mais ils restent ensemble au collège communal. Une situation critiquée par l’opposition.

Divorcer et continuer à vivre sous le même toit. C’est la situation inconfortable dans laquelle se trouve actuellement la majorité communale braivoise. En effet, ce lundi lors du dernier conseil, la majorité « Entente Communale » (de tendance libérale et humaniste) a perdu cinq élus, qui veulent désormais siéger comme indépendants, à savoir les membres apparentés au cdH (François-Hubert Du Fontbaré, Xavier Lisein, Olivier Orban, Catherine Buron) et une conseillère apparentée au MR (Aurélie Osy De Zegwaart).

Pour l’opposition, cette situation est intenable.

Pour l’opposition, cette situation est intenable. – D.R.

Ce divorce est la conséquence des multiples tensions en lien avec le personnel de l’administration. Pour rappel, à plusieurs reprises cette année, des membres du personnel sont venus manifester au conseil communal. Ce lundi, ils étaient des dizaines à Fallais ! En front commun, les syndicats CSC et CGSP ont dénoncé les « intimidations, remarques méprisantes et pressions morales », et ont déposé un préavis d’action qui pourrait amener à une grève.

Les membres cdH ont ainsi voulu se dissocier des membres de la majorité visés. « C’est la première manière de ne plus cautionner des attitudes auxquelles on nous associait », a indiqué au conseil l’échevin humaniste François-Hubert Du Fontbaré.

Pourtant, ce divorce n’est pas synonyme de séparation définitive… car les membres indépendants veulent rester au collège !

Une situation inédite

Le collège communal compte désormais deux groupes : l’Entente Communale, et les indépendants. Ce n’est donc plus une véritable union homogène, mais bien une « coalition », avec deux groupes distincts. Une situation surprenante… qui semble même étonner le politologue Pierre Verjans. « Se séparer et rester ensemble, cela paraît antinomique ».

L’échevin humaniste Xavier Lisein assure pour sa part vouloir poursuivre les dossiers en cours : « On ne veut pas revoir le pacte de majorité. Je travaille avec Pol Guillaume depuis dix ans. C’est quelqu’un de volontaire, qui sait gérer les dossiers. On ne remet pas en cause les décisions du collège. Mais juste le comportement de certains membres ».

« Je prends mes responsabilités »

Du côté du bourgmestre, on demande du temps pour comprendre la situation. « On a appris les choses assez soudainement. Il va falloir analyser tout, et voir ce que le code de la démocratie locale prévoit. Il faut prendre le recul nécessaire ». Pol Guillaume se montre toutefois confiant par rapport à l’avancée des projets, et veut donner une nouvelle chance au collège. « On peut encore faire beaucoup de choses pour les Braivois. Je prends mes responsabilités. Je reste ouvert pour améliorer la situation du personnel ».

Des discussions devraient bientôt avoir lieu entre les différents « groupes » de la majorité. Ce lundi, un premier acte a d’ailleurs été posé. L’échevin du personnel Stéphane Rocour, en convalescence, a annoncé qu’il ne reprendrait pas ses fonctions scabinales. Notons également que, à la suite de ce retrait de l’Entente Communale, les humanistes perdent désormais leurs mandats dérivés.

Foccroulle veut un nouveau pacte de majorité

Pour l’opposition, cette situation est intenable. « Ce n’est plus une majorité homogène. C’est une majorité usée ! S’il y a des désaccords au collège, il y aura une paralysie », dénonce Marc Foccroulle de la liste Base. Le socialiste braivois se montre prêt à bouleverser l’exécutif et évoque même la piste d’une majorité alternative. « Pour moi, il faut un vrai changement avec un nouveau pacte de majorité. Nous sommes disponibles, mais sur base d’une majorité alternative. Il faut retisser du lien avec la population et résoudre le problème du personnel ».

Actuellement l’Entente Communale possède encore cinq sièges, les néo-indépendants (ex-EC) également cinq, BASE quatre, Écolo deux et Défi un. Arithmétiquement, une majorité alternative n’est donc réalisable qu’avec le soutien de membres de l’Entente Communale…et à l’heure actuelle, un renversement semble peu plausible. Du côté humaniste de l’Entente Communale, on nous indique en effet que le changement de majorité n’est pas à l’ordre du jour. Mais est-ce tenable sur le long terme ?

MARDI, MAI 26, 2020 – 18:55

Lisein bourgmestre en 2023 ? La donne a changé…

Xavier Lisein.

Xavier Lisein. – D.R.

Face à cette instabilité politique à la commune de Braives, une question se pose : qui va porter l’écharpe mayorale braivoise dans les années à venir ? En effet, après les dernières élections communales de 2018, un arrangement avait été conclu au sein la majorité Entente Communale : Xavier Lisein (l’actuel premier échevin « indépendant », de tendance humaniste) devait prendre possession de l’écharpe mayorale en 2023 et ainsi succéder à Pol Guillaume.

Alors, ce divorce des humanistes remet-il cet accord en question ? Le bourgmestre préfère ne pas trop s’avancer sur sujet, mais se dit prêt à prendre ses responsabilités. « Mon souhait était de former quelqu’un pour me remplacer. Mais maintenant, cela change un peu la donne. Je me pose des questions… Il faudra en reparler. Il n’y a pas de décision tranchée pour le moment ».

Même prudence chez le premier échevin. « 2023… c’est 2023 ! Je veux surtout retrouver de la sérénité à Braives. Au fur et à mesure, on verra comment ça va évoluer. La question n’est pas à l’ordre du jour. Il faut d’abord penser à l’avenir collectif », assure Xavier Lisein.

Dans le cas d’une majorité alternative, on nous indique que la piste « Foccroulle bourgmestre » serait également possible.

RO.MA.


DE TOUT CŒUR AVEC VOUS !
Les membres de B.A.s.e. souhaitent, en cette période particulière du confinement dû au coronavirus, exprimer tout leur soutien à la population braivoise et en particulier à nos seniors dont le CPAS a pris l’engagement de venir en aide chaque fois que cela est nécessaire pour les personnes isolées de plus de 75 ans (si vous n’êtes pas dans cette situation précise, n’hésitez cependant pas à contacter les services du CPAS au 019 69 62 65 pour solliciter leur aide).
Nous avons AUSSI une pensée particulière pour les membres du personnel communal et du CPAS malgré les difficultés qu’ils rencontrent actuellement.
Nous les remercions pour leur présence, leur disponibilité et leur travail au bénéfice des Braivois. Ils apportent à chacun d’entre nous un réconfort par leurs actions !
Nous profitons aussi de cette publication pour rappeler les consignes élémentaires de sécurité sanitaire que chacun doit s’engager à respecter pour mettre fin le plus rapidement possible à cette épidémie.

Enfin saluons tous ceux et celles qui œuvrent à nous servir, nous protéger et nous soigner : Nous pensons tous les jours à VOUS.
MERCI à VOUS


RÉGION10/03/2020BRAIVES 

Mal-être à la commune : syndicats et opposition attendent des résultats  

Sans réponses claires, des actions et un dépôt de préavis de grève sont annoncés 

 ROMAIN MASQUELIER

Les membres du personnel étaient en nombre au conseil communal ce lundi.Ro.Ma.L a situation du personnel communal braivois est toujours au cœur des débats. Une réunion a eu lieu avec les syndicats ce lundi. Le sujet était aussi sur la table du conseil communal en soirée.  >

C’est un dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines : la situation du personnel communal braivois est au centre des débats dans cette commune de 6.000 habitants… Ce lundi, une réunion du CPPT (comité de protection et de prévention des travailleurs) a eu lieu avec les syndicats et des membres du Collège communal braivois.Pour rappel, le 27 janvier, à l’occasion du conseil communal, environ trente membres du personnel communal de Braives sont venus déposer une lettre pour dénoncer un sentiment de « mal-être » (voir La Meuse du 29 janvier et du 20 février).Ce premier événement a été suivi d’autres actions au sein de la commune. On vous en parlait la semaine dernière : dans un courrier daté du 20 février, plus de 40 membres du personnel communal braivois ont réclamé la démission de l’échevin du personnel Stéphane Rocour (actuellement en convalescence et remplacé ad interim par François-Hubert Du Fontbaré).Le Collège avait réagi à cette missive en mettant le point à l’ordre du conseil communal, en proposant la venue d’un coach externe et en planifiant une série de rencontres.Une réunion mitigéeAlain Rorive, secrétaire régional CGSP pour Huy-Waremme, a fait part d’un sentiment mitigé à propos de cette réunion de ce lundi : « On est devant un travail colossal. On devra avoir de très nombreuses réunions dans un délai court. Il faut se rendre compte que les membres du personnel sont en souffrance. Le climat est difficile et très tendu ».Le syndicat CGSP aimerait ainsi un plan global sur le bien-être du personnel. Une analyse de la charge psychosociale est également une des grandes priorités du syndicat : il s’agirait d’une première étape indispensable pour réaliser un diagnostic et établir des pistes de solution. Une nouvelle réunion à ce sujet se tiendra ce vendredi.De même, une autre réunion est également prévue le 23 mars pour aborder le règlement de travail et le statut administratif de la commune. Et le secrétaire régional CGSP attend des résultats rapidement : « Avec les trois syndicats, on est sur la même longueur d’ondes. Si on n’a pas des réponses claires et précises, il est possible d’avoir des actions, voire un dépôt de préavis de grève. Mais j’espère ne pas en arriver là. Nous prônons le dialogue ».Au conseil communal ce lundi soir, le climat était particulièrement tendu. Plus de vingt membres du personnel étaient présents. L’opposition n’a pas épargné la majorité. Ainsi, Marc Foccroulle (Liste Base) n’a pas manqué d’interpeller le Collège : « Aujourd’hui, il y a une image profondément dégradée de notre commune. Alors, on essaie de rattraper la situation… Mais il faut une réaction à la hauteur de la crise. Il y a des gens en souffrance profonde ». L’échevin du personnel (ad interim) François-Hubert Du Fontbaré assure rester constructif et ne minimise pas les faits : « Nous mesurons la gravité de la situation. On a manqué de prévention. Je m’engage à mettre toute mon énergie dans les prochaines semaines pour travailler presque exclusivement sur ce dossier ».



AR M-CL.G.

 | L’ACTU DE HUY WAREMME | PUBLIÉ LE 20/02/2020 À 06:18

Trop de pression à la commune de Braives: «Il faut que ça bouge»

Lors de la manif du 27 janvier au conseil communal. – DR

Le 27 janvier dernier, en séance du conseil communal, une trentaine de membres du personnel communal de Braives est venue rendre compte de son mal-être au travail. Une première. Suite à cette manifestation, une assemblée générale du personnel s’est tenue cette semaine. Un comité de protection et de prévention des travailleurs a été demandé en urgence par la CGSP.

Comme le rappelle le parti d’opposition B.A.s.e dans un post publié ce mardi sur sa page FB, ce malaise au sein de l’administration communale n’est pas neuf. Début 2019, une étude du SPMT, un service externe de prévention de la santé et du bien-être au travail, révélait déjà que plus de la moitié des travailleurs se sentait mal au boulot.

Un an plus tard, la situation ne s’est visiblement pas améliorée puisque, fait exceptionnel, le 27 janvier dernier, en pleine séance du conseil communal, une délégation du personnel a remis une lettre aux élus dans laquelle il dénonce les pressions et le climat tendu au sein de l’administration. Le collège est clairement dans le collimateur.

Ce qui a déclenché ce mouvement ? Le licenciement du responsable des ressources humaines. Son travail était très apprécié par l’ensemble des agents qui ont ressenti son éviction comme abusive.

« Peur du licenciement »

Quinze jours plus tard, où en est-on dans ce dossier hautement sensible ? Aux dires du bourgmestre Pol Guillaume, « le climat au sein de l’administration est identique ». « Je me réjouis de voir arriver ces quelques jours de congés de carnaval qui permettra à chacun de se reposer. Le manque de soleil en hiver n’a pas non plus contribué à améliorer le climat mais il est vrai que nous n’avons pas encore pu commencer le travail, mais il est en cours », assure-t-il.

Ce lundi, une assemblée générale du personnel a effectivement eu lieu. Une septantaine de personnes (soit près de la moitié du personnel communal), était présente. « Une telle mobilisation, j’ai rarement vu ça. », souligne Alain Rorive, secrétaire régional CGSP pour Huy-Waremme qui s’inquiète après avoir entendu les témoignages : « il y a pas mal de pression sur le personnel. Les travailleurs sont en souffrance, ils ont peur du licenciement. Nous devons répondre à leur désarroi au plus vite si on veut faire évoluer les choses positivement. »

Raison pour laquelle, la CGSP a demandé qu’un comité de protection et de prévention des travailleurs soit convoqué en urgence. Selon le bourgmestre, il pourrait se tenir début mars. La CGSP souhaite obtenir un plan global sur plusieurs années « pour tout ce qui touche au bien-être du personnel » ainsi qu’un rapport annuel des visites des lieux de travail, de la médecine du travail et une analyse de la charge psychosociale en présence du service externe de la commune de Braives ». Pour la CGSP, les résultats de cette analyse vont permettre de mieux cerner le climat au sein de l’administration communale, données indispensables à ses yeux pour prévoir les actions et améliorer la situation.

Des actions ne sont pas exclues

« J’ai toujours prôné le dialogue mais il va falloir que ça bouge », prévient Alain Rorive qui n’exclut pas des actions si rien n’évolue. « On pourrait aller jusqu’à un dépôt de préavis de grève mais j’espère qu’on n’en arrivera pas là. », conclut-il.

MERCREDI, FÉVRIER 19, 2020 – 18:18

L’organisation du travail pointée du doigt

Globalement, le personnel communal dénonce la pression au travail. Mais qu’en est-il exactement ? « Ce que les ouvriers reprochent, par exemple, à leur hiérarchie, c’est de devoir faire un travail qualifié, sans formation, alors qu’ils sont tous non qualifiés », évoque le délégué syndical CGSP Serge Dingeon.

Le malaise est différent, dit-il, chez les administratifs. Là, c’est l’organisation du travail qui est pointée du doigt. « Les dossiers arrivent en dernière minute, il faut aller vite pour les monter et pour qu’ils soient prêts dans les temps », poursuit le délégué syndical.

« Il faut que les Braivois sachent qu’aujourd’hui, le personnel communal n’en peut plus ! » a publié B.A. s.e sur sa page FB. Le parti de Marc Foccroule dénonce « l’autoritarisme de certains membres du Collège qui pensent que ce qu’ils décident doit être mis en œuvre immédiatement sans aucune analyse préalable de la charge de travail des agents et des projets en cours. »

Le bourgmestre Pol Guillaume admet qu’il peut y avoir de la pression pour certains dossiers importants et pour lesquels il y a des subsides. « Mais croyez-vous qu’il y a un dossier facile ? La loi sur le respect des marchés publics, le code de démocratie locale, tout ça fait qu’aujourd’hui nous devons mener une Administration avec des outils qui sont tout sauf simples », se défend-il.

Turn-over

Selon B.A.s.e, la détérioration du climat social au sein de la commune serait à l’origine de « nombreuses absences pour maladie, burn out, démissions ou licenciements, tous services communaux ou asbl para-communales confondus ».

Pol Guillaume relativise le turn-over au sein du personnel. « C’est quelque chose qui est devenu régulier dans beaucoup d’entreprises. C’est aussi une évolution dans la manière de travailler, les travailleurs ont d’autres ambitions. »

Le bourgmestre libéral rappelle qu’il y a 6 ans, le Collège a créé un poste de Ressources Humaines. « Je ne suis pas un spécialiste des RH, j’attends d’une cellule comme celle-là de mieux cerner les attentes du personnel ».

M-CL.G.

MERCREDI, FÉVRIER 19, 2020 – 18:17

L’opposition attend des mesures concrètes

Pour l’opposition, « il est temps de ramener de la sérénité à la Maison communale ». « Nous attendons du Collège, des mesures concrètes et rapides en faveur du personnel. Il faut remédier à ce mal-être ressenti au quotidien. À défaut, c’est le fonctionnement de notre Commune qui en sera prochainement paralysé », lâche B.A.s.e.

Pour Ecolo, en manifestant après le licenciement du responsable des Ressources Humaines, le personnel a clairement signalé au Collège que c’était la limite à ne pas dépasser. « Lors du huis clos qui a suivi, le Collège a proposé des mesures, nous serons attentifs à ce qu’elles se concrétisent pour le bien du personnel », indique pour sa part Christian De Cock.

Alain Durant (DéFI) abonde dans le même sens, et rappelle, non sans ironie, le thème de campagne de la majorité E.C. « Braives, une campagne où il fait bon vivre… Visiblement, pas tant que ça pour le personnel communal », glisse-t-il avant d’ajouter que si ce même personnel refusait jusqu’ici de parler, « c’est par peur des représailles ».

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