Depuis bientôt 10 mois, notre Commune vit une crise sans précédent, rarement vue en Wallonie.

Depuis fin janvier, le personnel communal a fait part de son mal-être au Collège communal puis au Conseil communal.

Les syndicats en front commun ont soutenu leurs démarches et leurs actions allant jusqu’à la grève le 17 juin dernier : du jamais vu à Braives !

A cette crise sociale, s’est ajouté une crise politique où aujourd’hui, on nous impose « la Mésentente communale » suite au départ en juin dernier de l’EC de 4 élus CDh et une élue MR qui siègent désormais comme indépendants tandis que le reste de l’EC compte 4 MR et une élue qui s’est déclarée indépendante.

Malgré ces 5 départs, les deux échevins CDh siègent au Collège et sont rémunérés tout comme la Présidente du CPAS CDh. Ils participent aux décisions alors qu’ils siègent désormais comme indépendants. Comprenne qui pourra…

Evidemment, le consensus qui doit régner au sein d’une majorité N’EXISTE PLUS depuis.

Au Conseil communal, nous devons ainsi assister à des critiques répétées ENTRE EUX et même des votes différents au sein de cette Mésentente communale.

Le personnel n’en peut plus et le fait savoir ; lui qui est littéralement pris entre deux feux.

On ne compte plus par ailleurs les burn out, les congés de maladie longue durée, les démissions.

IL EST TEMPS QUE CELA S’ARRETE.

C’est pourquoi, B.A.s.e. demande solennellement à chaque conseiller communal de faire choix, un choix réfléchi qui se fonde d’abord et avant tout sur l’avenir de notre Commune, de son personnel et plus largement de la population braivoise.

B.A.s.e. va donc prendre l’initiative de contacter tous les élus y compris de l’opposition pour connaître leur point de vue car nous sommes déterminés à garantir un avenir durable à notre Commune débarrassée des querelles individuelles qui n’ont pas de place au regard de l’intérêt général dans une Institution publique.

Nous rappelons d’ailleurs à la majorité actuelle les résultats des élections du 14 octobre 2018 : l’EC a perdu 15 % de ses électeurs et a  gardé avec 50,3% des voix, 10 sièges.

MAIS si cette majorité a recueilli 2133 voix, l’opposition en a recueilli 2105  soit un écart d’à peine  28 voix (par comparaison, en 2012, la différence était de 650 voix). Et cela, il ne faut pas l’oublier : tous les électeurs doivent être respectés et en particulier, ceux qui les représentent.

Nous proposerons de repartir d’une page blanche pour discuter avec tous ceux qui rejoindront notre initiative qui se veut constructive pour offrir : un nouveau projet de développement de notre commune pour les Braivois et avec les Braivois.

Ce nouveau projet pour notre Commune reposera sur les 4 principes suivants :

  • L’adoption d’une nouvelle vision pour la période 2020-2030 au travers d’une feuille de route forte qui, après débats au Collège et au Conseil communal, sera transposée en Déclaration de Politique Communale début 2021 .Tous les projets seront estimés sur le plan budgétaire et de manière pluriannuelle en intégrant les projets existants ET en impliquant l’ensemble des conseillers communaux ;
  • le développement de notre commune sera envisagé en préservant son caractère rural (plus question d’un horizon « 12.000 habitants » ni d’étalement rural des constructions sur 600 m2 de terrain) tout en recourant à la supracommunalité chaque fois cela s’avérera nécessaire pour le bien-être de notre population ;
  • priorité sera aussi désormais donnée dans la gestion communale à l’Information, la Consultation, la Concertation et la Participation citoyennes et inclusives  
  • l’adoption d’une Charte de gouvernance notamment pour impliquer réellement le personnel communal et du CPAS dans le développement des projets, pour garantir des recrutements objectifs, pour une gestion réellement collégiale de la Commune et qui ne repose plus sur une accumulation de dossiers menés individuellement, pour une communication interne et externe collective…

Nous voulons donc débattre d’une nouvelle Déclaration de Politique Communale pour laquelle les éléments suivants sont une priorité pour B.A.s.e. :

  • la résolution complète des problèmes qu’ont rencontré les membres du personnel (en intégrant un programme d’actions post-Covid via notamment le télétravail)
  • la révision du projet de maison de village de Ciplet après concertation et une consultation populaire
  • la révision du RCU et une réflexion sur la gestion de notre aménagement du territoire (anticipation du développement de lotissements)
  • Accorder une attention particulière à notre enseignement communal (plan d’actions concertées avec les directions d’école) et notre crèche
  • l’élaboration d’un maillage de réseau de voies lentes et d’un plan trottoirs et ce au départ des besoins d’accessibilité aux écoles, crèches, administration communale et du CPAS, Poste, Funérarium…et avec l’avis de toutes les instances représentatives
  • une nouvelle dynamique pour le CPAS avec une brochure d’informations sur les aides auxquels ont droit nos citoyens et une analyse des services existants
  • une véritable politique de logements publics (aujourd’hui Braives compte zéro logement public)
  • des actions pour la gestion des eaux usées et présentation dans chaque village de l’évolution du projet de station d’épuration et de ses effets dans les différents villages
  • une amélioration significative des moyens consacrés à la propreté dans nos rues
  • un projet d’éolienne citoyenne
  • un budget participatif citoyen à hauteur de 70.000 € sur deux ans
  • l’octroi d’un chèque-sports pour les jeunes Braivois
  • la révision du système des subventions aux associations
  • un véritable support au Centre culturel
  • le développement d’un projet global de réaménagement du centre de Braives
  • la dynamisation de la zone artisanale avec la création d’un espace de co-working
  • l’ouverture du Bulletin communal à la parole de tous

Préalablement, cela nécessitera le report de l’adoption du budget 2021 inscrit au Conseil communal du 21 décembre et la réalisation par la Région d’un audit général (de la gestion et des finances) de la Commune, du CPAS et des asbl para-communales.

A l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois.

Si notre initiative devait échouer, nous saisirons la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier car elle arrive à échéance le 23 décembre prochain tout en demandant un audit général (de la gestion et des finances) le plus rapidement possible en transmettant tous nos constats sur les faits et les dysfonctionnements dont nous avons pu prendre connaissance.


Crise à Braives : «On ne demande pas des cadeaux de Noël», réagit la CSC

Alain Rorive (CGSP) et Thierry Gilson (CSC) lors de la manifestation du juin.Alain Rorive (CGSP) et Thierry Gilson (CSC) lors de la manifestation du juin. – Ph. d’archives/DR

Par Ro.Ma| Publié le 21/12/2020 à 23:10

À Braives, les points relatifs au personnel ont été retirés de l’ordre du jour du conseil, faute d’accord avec les syndicats. Malgré quelques avancées (budget de 75.000€ prévu pour le personnel), la crise sociale semble loin d’être terminée… tout comme la crise politique.

Les modifications du « statut administratif », du « statut pécuniaire » du personnel communal ainsi que le « règlement de travail » n’ont pas été présentés au conseil de Braives, par faute d’accord avec les syndicats. « Il nous était impossible de marquer notre accord lors des négociations, car les demandes du cahier revendicatif n’étaient pas respectées », indique Thierry Gilson, secrétaire permanent CSC. « On ne demande pas des cadeaux de Noël ! On demande que les autorités appliquent les circulaires qu’ils sont censés appliquer. Une injustice s’est créée au fil des années, et il faut la réparer ».

Une assemblée du personnel sera convoquée prochainement pour envisager la poursuite des négociations et d’éventuelles actions. Pour rappel, les syndicats ont déjà bloqué l’administration en juin dernier pour protester contre le malaise du personnel. « On ne ferme pas la porte pour les futures négociations », souligne Alain Rorive de la CGSP.

Pourtant des avancées, il y en a eu : un montant de 75.000€ au budget 2021 pour la revalorisation du personnel, la création du poste de directeur des ressources humaines… Mais ce n’est pas assez selon les syndicats, qui pointent notamment le sort des travailleurs des « titres-services » exclus de ces plans de revalorisation.

« On maintient le volume de l’emploi : on a 61 équivalents temps plein sur la commune et on conserve ça malgré la crise », rappelle Xavier Lisein (cdH), échevin des Finances. « On a fait un énorme travail… et je reste optimiste pour la suite des événements. La porte des négociations n’est pas fermée », assure l’échevin du Personnel François-Hubert du Fontbaré (cdH).

Bref, la situation ne sera pas réglée avant 2021… et la crise sociale continue à avoir des répercussions de plus en plus palpables sur la crise politique que connaît désormais Braives. Ce week-end, le conseiller Marc Foccroulle (PS) du principal parti d’opposition (Base) a notamment annoncé vouloir commencer des consultations en vue de former une majorité alternative.

Ro.Ma.


rise à Braives: «Après 10 mois, il faut peut-être changer d’attelage»

Qui est prêt à écrire un nouveau projet avec BAse?Qui est prêt à écrire un nouveau projet avec BAse? – DR

Par M-Cl.G.| Publié le 19/12/2020 à 20:07

Crise à Braives, encore et toujours. Ce mercredi, les syndicats en front commun et le Collège se sont quittés sans accord concernant le statut administratif du personnel. Une nouvelle réunion a été fixée en janvier. « Après 10 mois de crise, il faut peut-être changer l’attelage », lance Marc Foccroulle (BAse) qui se dit prêt à prendre ses responsabilités.

L’ambiance risque à nouveau d’être électrique au conseil communal de Braives de ce lundi soir. Surtout après l’échec des négociations concernant le statut du personnel. Une réunion importante avait lieu mercredi dernier. Elle s’est soldée par un échec, syndicats et collège n’ont pas trouvé de terrain d’entente concernant le cahier de revendications.

« Pour faire bref, le Collège a inscrit 60.000 euros au budget 2021 pour la révision générale des barêmes pour 9 personnes et le passage à l’échelle barémique E1 à E2 pour une quarantaine d’autres. Avec cette proposition, l’autre moitié du personnel, y compris du CPAS, n’allait rien obtenir sous prétexte que les finances ne le permettent pas. Les syndicats ont refusé. », explique le conseiller de l’opposition Marc Foccroulle (BAse).

Pour ce dernier, le personnel n’a finalement rien obtenu : ni d’un point de vue barémique, ni au niveau du bien-être au travail. « L’audit mené par Cohezio, le service externe de prévention et protection au travail, a débouché en septembre sur un rapport avec un plan d’actions que la Commune devait présenter en décembre. Or, il n’y a rien d’inscrit à l’ordre du jour du conseil de lundi », déplore le conseiller BAse.

Un report du budget

Compte tenu de l’impasse des négociations et de l’enlisement de la crise depuis 10 mois, le conseiller estime qu’il est temps de réagir. « Il est temps que cela s’arrête. Si après 10 mois, il n’y a toujours pas de solution pour sortir de la crise, il faut peut-être changer d’attelage. Nous on est prêt à prendre nos responsabilités ».

Ce lundi, en séance publique, il va proposer de reporter le vote du budget 2021 pour réfléchir à un nouveau projet « pour l’avenir de la commune, de son personnel et de sa population ». « Nous consulterons tous les conseillers, y compris ceux de la majorité, pour savoir qui est disposé à écrire cette nouvelle page blanche. A l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois.»

Et si ces démarches échouent ? « Nous saisirons alors la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier (elle arrive à échéance le 23 décembre) tout en demandant un audit général (de la gestion et des finances) », conclut BAse.

Même si on l’évoque depuis plusieurs semaines, rappelons qu’aucune motion de méfiance constructive n’a été déposée à ce jour.


Pour BAse, le blocage a assez duré

Home Régions Huy-Waremme Braives – Hier à 14:11 – Frédéric RENSON – L’Avenir Lecture 3 min.

Pour BAse, le blocage a assez duré
Marc Foccroulle lance ouvertement le débat d’une majorité alternative à Braives. Il demande à chaque élu de se positionner.Heymans Archives
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Le comité de négociation syndicale ayant échoué à Braives, BAse appelle les élus au sursaut: prêts pour une autre majorité?

Dans le magma de tensions qui enveniment la vie du personnel communal (malaise social illustré par des démissions, burn-out et une grève) et des élus braivois (les 4 élus apparentés cdH et une élue MR se déclarent indépendants au sein de la majorité Entente Communale) depuis dix mois, le comité de négociation syndicale de la semaine dernière devait ouvrir la vanne à décompression. Il n’y a cependant pas eu d’accord entre le collège et les syndicats. «En définitive et pour faire bref, le personnel n’a rien obtenu: ni au niveau du bien-être psychosocial, ni au niveau du cahier des revendications concernant le statut pécuniaire auquel il a droit, regrette Marc Foccroulle, le chef du groupe BAse sur les bancs de l’opposition pour qui la situation est devenue intenable. Depuis le 25 mai, on a décidé de laisser le temps au temps pour régler la situation du personnel communal. C’était notre priorité.»

Appel à voter contre le budget 2021 ce lundi

Or, l’échec du collège qui avait jusqu’à la fin de l’année pour présenter un plan structuré est cuisant. À l’ordre du jour du conseil communal convoqué ce lundi, il n’y aura pas trace des trois points qui devaient entériner l’accord espéré avec les syndicats sur le règlement de travail, le statut administratif et le statut pécuniaire. «Il y a bien eu la proposition de la révision générale des barèmes pour 9 personnes et le passage à l’échelle barémique E2 pour une quarantaine d’autres. Dont coût d’une soixantaine de milliers d’euros à inscrire au budget 2021. Mais, l’autre moitié du personnel communal et celui du CPAS n’allaient rient obtenir avec l’argument que la Commune n’avait pas assez d’argent pour rencontrer toutes les demandes au cahier de revendications. Or, on savait à l’avance qu’il n’y avait pas assez d’argent dans les caisses! Il faut remettre tout à plat pour identifier les endroits où on doit arrêter certaines dépenses, faire les choix pour financier ce que le personnel mérite.» Et Marc Foccroulle de tenter un électrochoc chez les élus braivois en appelant à voter contre le budget 2021 ce lundi. «Il ne tient pas la route. Après, il sera trop tard… Il faut un sursaut sans quoi c’est laisser le malaise au sein du personnel perdurer.»

Majorité alternative? «Je veux que le débat soit lancé»

Pour l’élu BAse, l’heure est venue pour la majorité Entente Communale «qui n’en avait déjà plus que le nom» de faire l’aveu de son incapacité à ramener le calme à Braives. Avec le scénario devenu incontournable d’une majorité alternative à trouver. «Après le conseil communal, je contacterai tous les élus pour voir s’ils sont prêts à repartir d’une page blanche. Ceux de la majorité doivent dire s’ils restent où s’ils veulent un autre projet pour la Commune.» On n’en est pas encore au stade de la motion de méfiance, mais le terrain se prépare. «Je veux que le débat soit lancé. À l’issue de ce travail, nous apprécierons les possibilités de majorité alternative à proposer aux Braivois. Et si notre initiative devait échouer, nous saisirons la Région wallonne pour demander la prolongation de la mise sous tutelle instaurée en juin dernier, car elle arrive à échéance le 23 décembre prochain.»